• Promos sur l'anévrisme ! De 57 mm on m'a fait une proposition à 55 puis à 52 suite au scanner.

    Mais le chirurgien dit que ça ne change rien il faut OPÉRER. Évidemment je ne vais pas discuter. C'est lui le boss.

    C'est une sorte de dieu qui tient ma vie entre ses mains que j'espère et souhaite habiles, précises, efficaces, sûres, expérimentées, décisives...

    A priori c'est le cas. Comme m'a dit le "préposé" à l'échographie : il a de la bouteille ! j'ai compris qu'il avait de l'expérience pas qu'il passait ses journées à siffler du beaujolais nouveau.

    J'ai l'aorte bien trop forte

    Le pancréas plein aux as

    Les coronaires qui s'envoient en l'air

    Et le ventricule qui en a plein le c..

     

    Désolé mais écrire ces âneries me détend !

     

     


  • Dans l'optique de dompter ma trouille pathologique j'ai recherché sur internet : Techniques de préparation mentale avant une opération chirurgicale.

    J'ai 2 pistes pour l'instant dont la 2ème paraît assez culcul mais pourquoi pas...

     

    1 Anticiper, se visualiser, s'imaginer quelques mois après l'opération, en pleine forme, par exemple en vacances dans un lieu sympa se livrant à des activités agréables. Donc envoyer à son cerveau l'idée concrète que c'est juste une étape à passer pour retrouver une vie " normale " tout aussi plaisante qu'avant.

    2 Parler à son corps : le rassurer, lui expliquer qu'on va le malmener mais que c'est pour son bien futur, que ces gens et leurs gestes bien qu'assez agressifs et désagréables sont là pour le soigner et l'aider. Un peu zarbi mais à essayer...

    Sinon j'envisage sérieusement d'acheter un tuyau en plastique et de me l'enfoncer ou plutôt de tenter de me l'enfoncer en douceur et progressivement dans le gosier pour m'habituer à la sensation et la maîtriser ! Si je me lance je ferai ça discrétos pour pas passer pour un fêlé complet.

     


  • J'ai mis des paroles à mon refrain.

     

    C'est l'aoooorte finaaaale

    Coupons la et demain

    Le tube en dacron on on

    sera la solution

     

    Ou autre version pour la finale

     

    saura la remplacer

     

     


  • 2 jours d'exams à l'hosto. J'ai tout réussi ! Mention assez bien.

    Tout le personnel est vraiment top ! Sympas, efficaces, compétents. Tout confirme que l'opération est indispensable. Manque plus que le scanner pour préciser quel bout de tuyau on va m'enlever. Ou du moins affiner l'intervention du chirurgien. Et pendant qu'il y est déboucher ici ou là si nécessaire.

    Je suis le mega pétochard faut avouer. Juste l'idée qu'on va me mettre un tube dans le gosier je panique. J'ai dit à l’anesthésiste : faudra m'attacher les mains sinon en me réveillant je vais tout arracher. Il m'a répondu : c'est prévu tout le monde fait ça... Et en plus faut y aller mollo on peut vous casser des dents.

    Faudrait n'avoir aucune imagination ou alors n'être capable d'imaginer que le positif.

    Et en plus je suis douillet. Je ne suis adapté qu'à une vie peinarde, tranquille et sans souci. Moi Cromagnon je me serais occupé exclusivement de l'entretien du feu.

    En vrai, si l’évènement traumatique est imprévu que je suis devant le fait accompli, que je n'ai pas le choix, genre accident de la route, je suis meilleur (un peu). Mais quand j'ai le temps de flipper des jours ou pire des mois à l'avance je suis mauvais.

    Le jour J ils vont me bourrer de tranquillisants. Pour pas que je m'enfuis dans le couloir en hurlant ; mamaaaan je veux pas que le m'sieur me touche

    Par contre, femme, filles, petits enfants, amis, copains tout le monde me réconforte. C'est chouette. Les petits enfants j'exagère : l'aîné n'a que 2ans et demi !

    C'est l'aorteeee finaaale ta ta ta ta ta ta

     

     


  • Pas de nouvelles pour les exams plus poussés... Donc j'attends.

    Voyage improvisé pour découvrir le nouveau né.

    Trop mignon, tellement chou et attendrissant.

    Je me suis mis dans le crâne que je pouvais casser ma pipe d'une seconde à l'autre alors j'ai voulu à tout prix le voir rapidement.

    Toujours rien dit à personne à part à ma moitié. Sûrement infantile comme réaction mais ça me gonfle déjà d'en parler puis d'être vu comme un malade. Du style : attends, non, ne force pas je vais le faire !

     

    Wow y'a des courants d'air !

    Ah zut j'ai laissé l'aorte ouverte !